Après 7 jours de mission en Guinée Bissau, la mission de la CEDEAO composer de l’ambassadeur Babatunde O. Ajisomo, conseiller du chef de mission, et Serigne Mamadou Ka, expert de la commission des élections quitte la Guinée Bissau au petit matin du 1er mars suite aux menaces proférées par le président Sissoco.
A leur arriver sur le sol Bissao Guinéen, les membres de la mission entreprise conjointement par la CEDEAO et le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) ont été reçu en audience par le président Sissoco avant de tenir « des consultations avec un large éventail de parties prenantes nationales, y compris les autorités, les acteurs politiques, les entités chargées de la gestion des élections et les représentants de la société civile, ainsi que les partenaires bilatéraux, régionaux et internationaux. »
Au lieu de s’en tenir à leur mission d’observation, la délégation a également rencontré certains membres de l’opposition et demandé le rétablissement de l’assemblée nationale dissout par le président en décembre 2023, sous prétexte d’un coup d’état.
Les tensions restent vives dans le pays suite au prolongement du mandat d’Embalo Sissoco de 9 mois supplémentaire alors qu’il était en fin d’exercice. Il a annoncé récemment que les élections présidentielle et législatives se tiendront le 30 novembre, bien que la date de la fin de son mandat soit contestée par l’opposition depuis des semaines.
La délégation de la commission ouest africaine ayant quitté le pays sans avancer majeur, va soumettre la feuille de route établit à la présidence de la commission de la CEDEAO qui sera débattu au prochain sommet en Juin.