Le Togo a achevé l’élaboration d’un avant-projet de loi visant à moderniser la protection de son patrimoine culturel. Ce texte de 97 articles, finalisé le 10 avril 2025, est actuellement soumis à validation avant son adoption définitive. Il remplacera la loi de 1990, jugée obsolète face aux enjeux actuels de préservation culturelle.
Ce nouveau cadre juridique introduit des avancées majeures pour la sauvegarde du patrimoine national. Il précise les conditions de classification et de déclassement des biens culturels tout en intégrant la protection des patrimoines immatériels et subaquatiques, absents de la précédente législation. Le texte renforce également la lutte contre l’exportation illicite d’objets culturels grâce à des dispositifs juridiques plus stricts, incluant des droits de préemption et des mesures conservatoires.
Le ministère de la Communication, des Médias et de la Culture, porteur de cette réforme, bénéficie du soutien technique et financier de l’UNESCO. Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du projet « Musée virtuel des objets culturels volés », une initiative internationale contre le trafic illicite de biens culturels en Afrique.
Cette modernisation législative répond à un double objectif : adapter le cadre juridique aux standards internationaux tout en préservant les spécificités culturelles togolaises. Elle permettra une meilleure identification du patrimoine national, une lutte plus efficace contre le pillage culturel et une valorisation accrue des richesses patrimoniales du pays.
Les prochaines étapes consisteront en une large consultation des parties prenantes lors de la phase de validation, avant l’adoption finale prévue dans les mois à venir. Cette réforme marque une avancée significative pour la protection et la promotion du patrimoine culturel togolais, témoignant de l’engagement des autorités en faveur de la préservation de l’identité culturelle nationale.
Amen K.