La raison pour laquelle la France a du mal à accepter la fin de son influence en Afrique va au-delà de la politique. Cela montre qu’elle peine à comprendre l’évolution d’un continent qui veut désormais prendre son avenir en main, sans être influencé par les anciennes règles de la colonisation et des interventions extérieures.
L’Afrique ne réclame ni leçons, ni tutelle, ni promesses creuses. Ce dont elle a besoin, c’est d’un partenariat authentique, construit sur des bases solides : respect mutuel, coopération équitable et reconnaissance de ses propres capacités. Chaque pays africain regorge d’hommes et de femmes compétents, prêts à résoudre leurs problèmes et à bâtir des solutions adaptées à leurs réalités.
Il est temps pour la France de comprendre que le monde a changé. Le temps des injonctions unilatérales, des aides conditionnées et des alliances déséquilibrées est révolu. Ce que les africains exigent aujourd’hui, c’est un dialogue d’égal à égal, où leurs voix comptent autant que celles des autres.
Ce basculement ne doit pas être vu comme une défaite par ceux qui perdaient jusque-là leur domination, mais comme une opportunité d’établir de nouvelles relations basées sur la dignité et la souveraineté. Ignorer cette dynamique, c’est s’exposer à une rupture définitive avec un continent qui ne tolérera plus le mépris.
L’Afrique avance, et elle avance fièrement. À la France de choisir l’accompagner dans cette marche vers l’autonomie ou rester spectatrices d’une histoire qui s’écrit désormais sans elle.
Stan Dipong