À l’heure où le Sahel redéfinit ses alliances et affirme sa souveraineté dans un contexte géopolitique en pleine mutation, une nouvelle dynamique de coopération se dessine entre le Royaume du Maroc et les États membres de la Confédération des États du Sahel (AES). Portée par une vision panafricaine pragmatique et un engagement renouvelé en faveur de l’unité africaine, cette alliance trouve un écho particulier dans l’annonce faite le 27 avril dernier à Rabat : la création d’une union des chambres de commerce des pays du Sahel, appelée à devenir la plus grande d’Afrique, avec son siège à Casablanca.
Dans un contexte international polarisé, le Maroc se positionne comme un partenaire respectueux des trajectoires souveraines et révolutionnaires portées par les dirigeants sahéliens. Cette initiative marocaine entre en résonance avec les transformations en profondeur engagées par les chefs d’État de l’AES, notamment le capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso, Assimi Goïta au Mali et Abdourahamane Tiani au Niger.
Depuis la création de l’AES le 6 juillet 2024, ces présidents révolutionnaires ont engagé leurs pays dans un processus de recouvrement de souveraineté, d’affirmation identitaire et de réorientation stratégique vers des partenaires respectueux de leurs choix politiques. Le soutien du Royaume chérifien, confirmé par la tribune accordée aux trois pays à l’Union africaine en mars dernier, vient conforter cette dynamique de rééquilibrage des relations internationales au profit des peuples sahéliens.
Au-delà du discours, le partenariat marocain se matérialise par des projets concrets, la facilitation de l’insertion professionnelle des étudiants subsahariens formés au Maroc, notamment burkinabè, et leur accompagnement à la création d’entreprises. Aussi, cette nouvelle coopération, va ouvrir beaucoup de lignes directes entre les pays du sahel et le Maroc, dans le domaine du commerce, de l’investissement et des échanges d’idées.
Le Royaume, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’impose comme un acteur solidaire et engagé envers la jeunesse africaine. Et l’audience royale accordée le 28 avril aux ministres des Affaires étrangères de l’AES constitue une reconnaissance officielle de cette nouvelle alliance stratégique afro-africaine.
Cette coopération marque le début d’une nouvelle ère d’intégration continentale, portée par les peuples, pour les peuples.